Le 21 décembre 2017, la chambre patronale et la CFDT de la chimie ont signé un accord sur les salaires minima de la branche.

Les organisations syndicales FO, CFE-CGC et FNIC-CGT, majoritaires dans la branche, s’opposent fermement à cet accord :
D’abord parce qu’il est inacceptable que des salaires minima en arrivent à être inférieurs au SMIC ! En effet, pour la première fois depuis au moins 2006, la grille salariale met le coefficient 130 en dessous du SMIC dès son entrée en application au 1er janvier 2018, alors que chacun des négociateurs savait, depuis le 15 décembre 2017, le montant de la revalorisation du SMIC annoncée par le gouvernement. Dans ces conditions, signer un accord d’augmentation du point de référence au calcul des salaires minima à un niveau inférieur à celui du SMIC revalorisé est clairement révélateur d’une volonté d’abaisser les salaires de la branche

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Ensuite, parce que FO, CFE-CGC et FNIC-CGT refusent catégoriquement la discrimination comprise dans un accord qui exclut les personnels des entreprises de moins de 50 salariés de la disposition relative au droit à absence payée pour une hospitalisation d’un enfant de moins de 16 ans. Il est ridicule de considérer qu’il serait-il plus facile à un salarié de ces entreprises de s’organiser en cas d’hospitalisation d’un enfant, qu’un salarié d’une PME ou d’un grand groupe !

Enfin, comment admettre que, lors des deux réunions de négociation, les représentants patronaux, avec la caution de la CFDT restée seule pour mener ses tractations, ont refusé d’envisager l’intégration dans le salaire minimum hiérarchique des primes d’ancienneté et de conditions de travail (prime de nuit, dimanche, férié, etc.). Personne n’est dupe de cette stratégie qui permettra aux directions de jouer à la baisse le niveau des salaires. Et comment ne pas s’offusquer de la fin de non recevoir opposée à notre demande de maintien du salaire en cas de maladie ?

Cet accord est tout bonnement une régression sociale que toute organisation syndicale responsable ne peut que rejeter.
La CFE-CGC, FO et la FNIC-CGT de la chimie ne manqueront pas de donner des suites à leur action.