En redressement judiciaire depuis le 24 avril, Duralex a reçu trois offres de reprises, dont la proposition d’une Société coopérative de production (Scop). Elle est soutenue par 60 % des salariés et portée par la direction du site. Le tribunal de commerce d’Orléans doit rendre sa décision le 17 juillet.
Ses petits verres ronds réputés incassables ont égayé les repas de générations entières d’élèves. Si l’avenir de Duralex est, une nouvelle fois, entre les mains du tribunal de commerce, ce sont les salariés de la verrerie qui, cette fois-ci, en détiennent peut-être la clé. Trois offres de reprises ont en effet été déposées auprès du tribunal de commerce d’Orléans pour la reprendre. La mieux-disante est la proposition de Société coopérative de production (Scop), soutenue par 60 % du personnel et portée par la direction du site qui emploie 228 salariés à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), à proximité d’Orléans. Cette offre prévoit le maintien de la totalité de l’effectif et a obtenu l’appui des élus locaux.
La métropole d’Orléans a proposé de racheter le site de la verrerie, pour une somme évaluée entre cinq et huit millions d’euros, afin d’aider à convaincre les banques de financer le projet. La région Centre-Val de Loire a également promis son soutien sous forme de garantie bancaire.
Flaconnage de luxe ou…
La deuxième offre est celle de l’entreprise Tourres et Cie, détenue par Stéphanie et Adrien Tourres. Ils possèdent deux verreries, une à Blangy-sur-Bresle (Seine-Maritime), reprise en 2018 et spécialisée dans le flaconnage de luxe pour la cosmétique avec une quarantaine de salariés, et l’autre à Passavant-la-Rochère (Haute-Saône), qui compte une centaine d’emplois et travaille notamment pour les arts de la table. Leur plan prévoit de conserver 179 salariés et envisage l’instauration de synergies techniques et commerciales au sein du groupe.
…ou les quilles de plomb pour les bateaux
La troisième offre émane de Carlesimo Investissements, un groupe industriel familial qui possède deux fonderies : Navylest International, spécialisé dans les quilles en plomb pour les bateaux, et Lory International. Elle ne propose la reprise que de 79 emplois. Et selon la CFDT, un quatrième repreneur potentiel s’était manifesté, mais a finalement décidé de ne pas présenter d’offre après s’être entretenu avec des élus du Comité social et économique (CSE).
Ces trois offres de reprises - dont celle de la Scop qui reste la plus souhaitable pour les salariés - doivent être examinées par le tribunal de commerce d’Orléans, lors d’une audience le 17 juillet prochain. Duralex est actuellement aux mains de la Compagnie Française du Verre, également propriétaire de Pyrex, qui l’avait reprise à la barre de ce même tribunal en 2021.
Source : leprogres.fr