"Il y a un ralentissement du phénomène de réindustrialisation", notamment dans les secteurs "de l’automobile avec les équipementiers, de la sidérurgie, de la chimie. Mais il y a aussi des filières qui vont très bien", avance le ministre de l'Industrie, invité mercredi sur "ici".
La situation de l’industrie en France "est contrastée", reconnaît Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, dans l’émission "Ma France" sur "ici" mercredi 12 février alors qu’en 2024, il y a eu plus de fermetures que d’ouvertures d’usines en France. Dans le détail, selon "ici" et "L’Usine Nouvelle", il y a eu 89 fermetures ou annonces de fermetures ou restructurations de sites l’an passé, contre 65 ouvertures comptabilisées.
"Il y a un ralentissement du phénomène de réindustrialisation, concède le ministre de l’Industrie. Il y a effectivement des filières industrielles en difficulté, dans lesquelles les fermetures de sites sont plus nombreuses. Il s’agit de l’automobile avec les équipementiers, de la sidérurgie, de la chimie. Mais il y a aussi des filières qui vont très bien. Ce qui m’importe, à la fin, c’est de savoir si l’emploi industriel progresse dans notre pays. Et aujourd’hui, l’emploi continue de progresser de manière très légère mais il continue de progresser. On verra les chiffres des prochains mois".
"Défendre l'existant" et "accompagner dignement les salariés"
Selon Marc Ferracci, face à cette "situation contrastée", il y a deux axes. Le premier "consiste à défendre l’existant, à se battre sur tous les dossiers d’entreprises en difficulté. Et parfois, on peut arriver à trouver des solutions industrielles". Le ministre de l’Industrie cite le cas du verrier Arc, sur la commune d’Arques, dans le Pas-de-Calais. Il s’est rendu sur place au mois de janvier pour "annoncer qu’on avait trouvé une solution avec une contribution de l’État mais aussi des acteurs locaux pour solidifier le modèle économique de l’entreprise. Ce sont près de 4 000 emplois sauvés".
Le deuxième axe concerne les "endroits où on n’arrive pas à sauver le site et dans lequel il faut accompagner dignement les salariés", explique le ministre. Il s'agit alors de "trouver des solutions pour faire revenir de l’activité, susciter les investissements et miser sur nos atouts. La France est toujours le pays européen qui attire le plus d’investissements étrangers depuis cinq ans, et cela, c’est aussi la conséquence des réformes qui ont été entreprises depuis 2017", estime Marc Ferracci.
Source : francetvinfo.fr