Le fabricant de verre Duralex, dont l'usine est située à la Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret, annonce ce mardi solliciter "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans". Le but est de trouver un repreneur à la maison mère, la NDI.

La verrerie Duralex annonce ce mardi solliciter "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans". Le communiqué est publié par la maison mère New Duralex International qui se cherche un repreneur. "La direction n’a pas eu d’autres choix que de prendre cette décision afin de préserver les intérêts de la société" assure NDI.

Dans ce communiqué, le groupe écrit avoir avisé les salariés ce mardi, et que "l'objectif est de chercher un repreneur pour NDI, visant ainsi à trouver la meilleure solution pour l'entreprise" qui emploie 230 personnes dans son usine historique de la Chapelle-Saint-Mesmin, dans le Loiret. Toujours dans le communiqué, on peut lire qu' "un administrateur et un mandataire judiciaire devraient être nommés par le tribunal pour assister l'entreprise durant la période d'observation qui devrait s'ouvrir".
Selon les dirigeants de Duralex, "au cours de l’exercice 2023, de nouvelles difficultés ont émergé, attribuables à l'inflation, à un environnement de consommation en fort retrait et à une concurrence exacerbée. Les performances commerciales de Duralex ont été sévèrement impactées. Malgré les efforts opérationnels et les investissements continus, les pertes n'ont pu être endiguées et l’horizon de retour à une situation plus favorable, assombri".

"Il ne faut pas baisser les bras, et espérer un repreneur". - François Dufranne, délégué CGT chez Duralex

Parmi les premières réactions, celle du délégué syndical CGT qui parle du haut de ses 32 années d'expérience au sein de Duralex. "Quand on voit que les commandes ne sont pas là, quand on voit qu'on commence à être tendu à tous les niveaux, on est rattrapé par la réalité, explique François Dufranne. Les chiffres parlent à un moment".
Il parle d'une sidération de la part de salariés qui ont appris la nouvelle, d'autant que "depuis quelques temps, on nous faisait des promesses, on nous disait que ça allait s'arranger, avec un projet à l'horizon 2030 pour développer des produits dans certains pays. Et trois semaines après, on nous dit 'redressement judiciaire'. Il ne faut pas baisser les bras, il faut espérer un repreneur".

Un prêt de l'État de 15 millions d'euros

L'usine de la Chapelle-Saint-Mesmin avait été mise à l'arrêt pendant cinq mois et demi, entre novembre 2022 et avril 2023, avant une relance de la production le lundi 17 avril 2023. Duralex avait expliqué avoir été asphyxiée par la hausse des prix de l'énergie. Le four avait été mis en veille et ses 250 salariés en chômage partiel. Au-delà des accords sur des prix fixes avec les fournisseurs de gaz et d'électricité, la verrerie avait bénéficié d'un prêt de l'État de 15 millions d'euros.

"En dépit de cette mobilisation et de l’engagement de l’actionnaire et des salariés, la situation économique n’a pas permis à Duralex d’opérer le retournement attendu et elle se trouve à nouveau placée en redressement judiciaire", explique le ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure. "L’Etat mettra tout en œuvre pour essayer de faire émerger des solutions de reprise. Nous comptons sur les acteurs du territoire pour se mobiliser à nos côtés dans cette recherche".

Plusieurs redressements judiciaires et un dépôt de bilan dans l'histoire récente de Duralex

Il y a moins d'un mois, New Duralex International s'était par ailleurs vu infliger une amende de 1,3 million d'euros par la justice pour payer la lourde dette carbone laissée par l'ancienne direction. La société a annoncé son intention de faire appel car "cette décision compromet sérieusement la santé financière de NDI et sa capacité à maintenir ses activités de manière durable" écrit NDI dans son communiqué.
Un coup dur de plus pour la Maison française du verre, le groupe qui possède Duralex, et qui a vu son PDG partir l'été dernier, à peine trois ans après le rachat de l'usine, déjà à la faveur d'un redressement judiciaire. L'usine enchaîne les déboires depuis 20 ans. Elle a déjà connu par le passé des redressements judiciaires et même un dépôt de bilan en 2005.

Source : francebleu.fr

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