La fermeture par Bridgestone de son site de fabrication de pneumatiques à Béthune constitue un drame épouvantable. Elle illustre toute la violence du capitalisme financier dans ce qu’il a de plus dévalorisant pour les hommes et les femmes d'une entreprise. Mais au-delà de l’indignation légitime, l’analyse des causes de la situation fait froid dans le dos.
C’est parce que Bridgestone a commis l’erreur stratégique de cantonner le site de Béthune à la production de pneumatiques « premiers prix » qu’il s’est retrouvé confronté à la concurrence imbattable (étant donné la différence des coûts salariaux) des pays est-européens et asiatiques.
Cela fait des années que la CFE-CGC Chimie alerte l’entreprise sur le fait que l’absence d’investissements et de diversification de l’offre productive vers des pneumatiques à plus forte valeur ajoutée allait conduire inexorablement à des difficultés.
Aujourd’hui, le mal est fait, par aveuglement devant la réalité économique. Notre conviction profonde, dès lors, est qu’il faut se battre de toutes nos forces pour sauver l’emploi et l’employabilité des salariés de Bridgestone et des sous-traitants du bassin béthunois.
La CFE-CGC Chimie est déterminée à créer un rapport de forces par la négociation qui permettra à toutes les personnes menacées dans leur emploi de trouver des solutions et des évolutions satisfaisantes. Nous ne sommes qu’au début d’un parcours du combattant.